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La Constitution de 1958
La France est l'un des premiers pays au monde à avoir adopté
une constitution durant la Révolution. Depuis, chaque nouveau
régime politique français, démocratique ou non, a ressenti
le besoin de rédiger noir sur blanc sa constitution. Il s'agit d'une loi
écrite qui précise quelles sont les règles du jeu de la
vie politique. Autrement dit, elle définit dans les grandes lignes les
rapports entre ceux qui gouvernent et les citoyens. C'est donc un texte
fondamental !
Les constitutions de la France
La France est sans doute le pays qui a connu le plus de constitutions : 15 en
tout, soit en moyenne une tous les treize ans !
En voici les dates principales : 1791, 1793, 1795, 1799 (an VIII), 1802 (an X), 1804 (an
XII), 1814, 1815, 1830, 1848, 1852, 1875, 1940, 1946, 1958.
Avec ses 89 articles, notre actuelle constitution est jeune puisqu'elle remonte
à 1958 seulement. Elle remplace une précédente
constitution, celle de la IVe République, adoptée en
1946 juste après la Seconde Guerre mondiale. Pourquoi ce
changement ? La vie politique française à la fin des
années 50 est marquée par une grande instabilité,
causée entre autres par la guerre d'indépendance en
Algérie. En 1958, le général de Gaulle propose une
nouvelle constitution par laquelle un homme, le président de la
République, concentrerait assez de pouvoirs pour régler les
affaires graves. Acceptée par les Français, elle entre en vigueur
le 4 octobre 1958.
Dans son introduction (le préambule), cette Constitution reprend aussi
le texte de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.
Ce texte, âgé de plus de deux siècles, fait donc partie de
notre loi fondamentale.
Les cinq grands principes de la Constitution de 1958
- toutes les élections ont lieu au suffrage universel :
"Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions
prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et
secret" (article 3).
- le président de la République est le personnage
clef de la vie politique française (articles 5 à 19).
- pouvoir exécutif et pouvoir législatif sont
séparés : le gouvernement gouverne et le Parlement, composé
de l'Assemblée nationale et du Sénat, vote les lois (articles 34
à 51).
- les députés, élus par les
Français, ont la possibilité de renverser le Premier ministre et
le gouvernement, mais dans des conditions bien précises : "Le Premier
ministre, après délibération du Conseil des ministres,
engage devant l'Assemblée nationale la responsabilité du
gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une
déclaration de politique générale"
(article 49).
- la justice est indépendante du pouvoir politique :
"Le président de la République est garant de
l'indépendance de l'autorité judiciaire" (article 64).
La Constitution sait s'adapter
Comme toutes les lois écrites, la Constitution a parfois besoin d'un
dépoussiérage pour répondre aux nouveaux besoins d'une
époque. Dès 1963, il a ainsi fallu changer les dates d'ouverture
des sessions ordinaires du Parlement. Cette réforme a dû
être inscrite dans la Constitution, tout comme en 1962 l'élection
du président de la République au suffrage universel direct. Au
total, entre 1958 et 1996, six changements ont été apportés.
Attention : ces "révisions" constitutionnelles se font au compte-gouttes.
Pas question de tout chambouler d'un coup ! Quand la décision de
modifier la Constitution a été prise par le président
de la République ou par le Parlement, le président a le
choix entre deux méthodes :
- soit il fait voter la nouvelle loi séparément
par l'Assemblée nationale et le Sénat, puis il la soumet aux
Français par référendum : tous les citoyens sont alors
appelés aux urnes pour dire "oui" ou "non" à cette
modification;
- soit il réunit l'Assemblée nationale et le Sénat ensemble
(on parle alors de "Congrès") à Versailles :
si les 3/5 des bulletins de vote sont en faveur de la loi, elle est
adoptée. Dans ce cas, il n'y a pas besoin d'organiser un
référendum pour consulter les Français.
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